mardi 10 juin 2014

Adolescent noyé dans la Sambre : l’homicide involontaire privilégié

Dimanche soir un adolescent de dix-sept ans a été retrouvé noyé dans la Sambre à Sassegnies. Si, dans un premier temps, les enquêteurs ont évoqué l’hypothèse de l’accident, ils retiennent, pour l’instant, celle de l’homicide involontaire.
Sapeurs-pompiers d’Aulnoye-Aymeries, et Avesnes-sur-Helpe, équipes de plongeurs de Cambrai et Valenciennes, sauveteurs aquatiques d’Hautmont, SAMU de Maubeuge… D’importants moyens ont été déployés dimanche soir pour retrouver un adolescent originaire de Raucourt-au-Bois, tombé dans la Sambre à Sassegnies. Le drame est arrivé peu après 20 heures. La victime – venue avec un groupe de copains qui voulaient se baigner - est tombée du pont situé au bout du chemin du Ponton, à quelques pas du centre du village. Les personnes présentes n’auraient pas réussi à sauver le jeune homme qui a disparu sous l’eau pour ne plus remonter. Les équipes de plongeurs ont mis près d’une heure pour retrouver, vers 22 h, le corps inanimé de François Lhussiez.
Après la découverte du corps, une équipe de gendarmes de la brigade de Landrecies est restée sur place pour procéder aux premières constatations. À leur demande, le maire de Sassegnies, Jean-Marie Soigneux, a fait installer une barrière à l’entrée du pont, pour protéger les lieux du drame.

Identification criminelle

L’enquête a été confiée aux gendarmes de la brigade de Landrecies ; ils sont secondés par ceux de la brigade de recherche d’Avesnes-sur-Helpe. Leur travail devrait permettre d’éclaircir les circonstances exactes dans lesquelles ce drame a eu lieu.
Les gendarmes sont revenus sur les lieux ce lundi en fin de matinée, accompagnés cette fois-ci par des techniciens en identification criminelle (TIC) de la brigade départementale de recherches, pour recueillir des éléments qui pourraient faire avancer l’enquête. Dans un premier temps les enquêteurs ont privilégié la thèse de l’accident. « Un drame comme celui-ci est vite arrivé. Il fait chaud, les jeunes veulent se baigner… Mais l’eau est froide et en sautant on risque l’hydrocution » tenait à rappeler hier après-midi le capitaine Marousez, adjoint au commandant de la compagnie d’Avesnes-sur-Helpe. Depuis, c’est la thèse de l’homicide involontaire qui est privilégiée. « Une personne a reconnu avoir poussé la victime du pont » a affirmé le procureur de la République d’Avesnes Jean-Francis Créon, hier soir.
Un examen médico-légal du corps devrait avoir lieu mardi ou mercredi.
 

Ce n’était pas un «défi Facebook»

Dans un contexte où beaucoup de jeunes se lancent des défis sous le nom « à l’eau ou un resto » sur les réseaux sociaux, les rumeurs sont allées bon train au cours de la journée d’hier - quand les premiers articles sur le drame de Sassegnies ont été publiés sur internet.
Mais celles et ceux qui ont pensé qu’il devait s’agir, à Sassegnies dimance soir, d’un « défi Facebook » qui aurait mal tourné se sont trompés. C’est en tout cas la conviction des parents de François - tout comme celle des enquêteurs

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