Affichage des articles dont le libellé est fin de vie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est fin de vie. Afficher tous les articles

jeudi 23 juillet 2015

Le CHU de Reims demande la mise sous protection de Vincent Lambert après un projet d’enlèvement

Elle a discrètement essuyé une larme en franchissant les portes battantes de l’hôpital Sébastopol de Reims (Marne). « Nous sommes soulagés », a immédiatement réagi Viviane Lambert, la mère de Vincent. Contrairement à ce qui était annoncé, l’équipe médicale n’a pas informé, ce jeudi, la famille du patient en état végétatif de sa décision d’arrêter, ou pas, les traitements qui le maintiennent en vie.
Vincent Lambert : Le CHU de Reims va relancer « toute la procédure collégiale depuis le début »
Le docteur Daniéla Simon -à la tête de l’équipe médicale- a indiqué aux proches de Vincent Lambert qu’elle avait sollicité le procureur de la République de Reims afin que son patient soit placé sous protection. Elle a formulé la même demande pour son équipe médicale, visiblement victime de menaces. « Elle nous a parlé d’un projet d’enlèvement de Vincent, résume Pierre Lambert, son père. Mais quand nous l’avons interrogée, le docteur Simon n’a pas voulu en dire plus… »

« C’est donc bien qu’il est vivant ! »

Alors qu’ils s’attendaient à ce que le CHU de Reims leur annonce son intention d’arrêter l’alimentation et l’hydratation de cet homme de 38 ans, victime d’un accident de la route en 2008, ses parents ont donc été soulagés. Ils ont même fait de cette annonce surprise un nouvel argument.
Les parents de Vincent Lambert portent plainte pour « tentative d’assassinat »
« On demande la protection de Vincent. C’est donc bien qu’il est vivant !, martèle sa mère qui se bat pour qu’il soit maintenu en vie. La meilleure façon de le protéger serait encore de le transférer dans un centre de soins adaptés, comme nous le réclamons depuis des semaines. »
Selon l’un de ses demi-frères, favorable lui aussi à son maintien en vie, six établissements en France auraient déjà donné leur accord pour accueillir le patient, au cœur d’un conflit familial inextricable.

Le lobby catholique intégriste visé

Mobilisé pour qu’on « laisse partir Vincent », François, son neveu, est apparu, lui, très affecté par cette réunion avec l’équipe médicale. « Le docteur Simon a clairement évoqué des risques d’enlèvement et de menaces physiques. Elles émanent d’un lobby que l’on connaît très bien. On vit dans un territoire occupé par l’intégrisme catholique ! »
La mère de Vincent Lambert se fait désormais conseiller par une proche de l’Opus Dei
Selon lui, les parents de Vincent Lambert et les individus qui les soutiennent viennent régulièrement rendre visite à Vincent à l’hôpital Sébastopol et n’hésitent pas à faire part de pressions. « Leur message, c’est ‘’Vous pouvez toucher à Vincent, mais c’est à vos risques et périls’’, assure François Lambert. L’équipe médicale en souffre et le docteur Simon a donc cédé à ces pressions. »
Ce jeudi, une cinquantaine de personnes sont venues à Reims soutenir les parents dans leur combat pour maintenir leur fils en vie. Affublés d’un tee-shirt à l’effigie de Vincent Lambert, ils les ont longuement applaudis à leur arrivée et à la sortie de l’hôpital.
Le procureur de la République de Reims pourrait donc désormais nommer une personne référente et indépendante chargée de protéger Vincent Lambert.
http://www.20minutes.fr/societe/1656447-20150723-chu-reims-demande-mise-sous-protection-vincent-lambert-apres-projet-enlevement

Vincent Lambert : sa famille réunie pour entendre la décision des médecins

Journée importante dans le dossier Vincent Lambert. Sa famille est attendue ce jeudi à 14 heures au CHU de Reims, où les médecins rendront leur décision sur un probable arrêt des traitements et un accompagnement vers la mort du patient, en état végétatif irréversible depuis 2008.
Huit jours après l'engagement d'une nouvelle procédure collégiale par les médecins en charge de Vincent Lambert, les membres de sa famille, qui se déchirent sur son sort, sont convoqués tous ensemble jeudi pour entendre la décision du docteur Daniela Simon qui dirige le service où il est hospitalisé.

Le 15 juillet, lors du premier conseil de famille,
les différentes parties, Rachel Lambert son épouse, son neveu, puis les parents accompagnés des frères et soeurs avaient été conviées séparément.

L'arrêt des soins confirmé par la justice
«L'objectif de cette réunion sera, tout en tenant compte des constatations du Conseil d'Etat et de la Cour européenne des droits de l'Homme, de vous informer des conclusions de la procédure collégiale menée et de la décision que j'aurai prise», indique le médecin dans un courrier.

Le 5 juin dernier, la justice européenne avait confirmé l'avis du Conseil d'Etat qui estimait que la continuation des soins du patient souffrant de lésions cérébrales irréversibles après un accident de la route en 2008, constituait une obstination déraisonnable et validait la décision médicale de suspendre son alimentation et son hydratation artificielles en l'accompagnant jusqu'à sa mort par des soins palliatifs, notamment une sédation adaptée.
Dans ce cas, son décès interviendrait en moins d'une semaine. «La décision d'arrêt des traitements qui laisserait enfin partir Vincent ne fait pas vraiment de doute», a estimé François Lambert, neveu de Vincent, qui fait partie de ses proches en faveur d'un arrêt des soins, comme Rachel Lambert son épouse et une grande partie des frères et soeurs.

Pour Rachel Lambert, considérée par les médecins comme le référent légitime de son mari, Vincent était opposé à tout acharnement thérapeutique et n'aurait jamais voulu être maintenu artificiellement en vie. Des propos corroborés par des camarades de promotion du patient, ancien infirmier psychiatrique, qui ont recueilli quelque 13 témoignages en ce sens, qu'ils ont remis au CHU de Reims fin juin.

Les évêques de Rhône-Alpes opposés à la fin des soins

Déterminés à s'opposer par tous les moyens à la décision des médecins, les parents de Vincent, proches des milieux catholiques intégristes, devraient à nouveau saisir le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne en référé-liberté pour s'opposer à l'éventuel arrêt des soins et poursuivre leur marathon judiciaire débuté au printemps 2013.

Une procédure qui a peu de chance d'aboutir compte tenu des arrêts du Conseil d'Etat et de la CEDH mais qui pourrait encore retarder la mise en place du protocole de fin de vie, selon une source juridique proche du dossier.

 Mardi, les évêques de Rhône-Alpes se sont opposés dans une déclaration commune publiée sur le site internet du diocèse de Lyon à cette décision médicale qui «risque de provoquer délibérément sa mort». Par ailleurs, un groupe de soutien aux parents qui avait diffusé en juin dernier une vidéo censée démontrer que Vincent Lambert réagissait à des stimulations de son entourage, a appelé à un rassemblement jeudi à proximité de l'hôpital de Reims.
http://www.leparisien.fr/

mercredi 22 juillet 2015

Décision imminente sur le cas Vincent Lambert

Le CHU de Reims qui a engagé une nouvelle procédure pour déterminer si le maintien en vie de Vincent Lambert en état végétatif irréversible relevait ou non de l'obstination déraisonnable doit rendre sa décision demain auprès de sa famille qui se déchire sur son sort.

Dans une lettre adressée aux membres de la famille Lambert, Daniela Simon, la médecin cheffe du service où est hospitalisé Vincent, explique que "dans le cadre de la procédure d'arrêt des traitements qu'(elle a) engagée le 15 juillet dernier", elle les convie "à participer à
un deuxième conseil de famille le 23 juillet". "L'objectif de cette réunion sera, tout en tenant compte des constatations du Conseil d'Etat et de la Cour européenne des droits de l'Homme, de vous informer des conclusions de la procédure collégiale menée et de la décision que j'aurai prise", indique-t-elle.

Le 5 juin dernier,
la justice européenne avait confirmé l'avis du Conseil d'Etat qui estimait que la continuation des soins du patient souffrant de lésions cérébrales irréversibles après un accident de la route en 2008, constituait une obstination déraisonnable et validait la décision médicale de suspendre son alimentation et son hydratation artificielles en l'accompagnant jusqu'à sa mort par des soins palliatifs. Selon une source proche du dossier, les derniers examens cliniques du patient ont confirmé la gravité de ses atteintes cérébrales associées à des troubles de la déglutition sévères rendant impossible toute hydratation ou nutrition efficace par voie orale.

"La décision d'arrêt des traitements qui laisserait enfin partir Vincent ne fait pas vraiment de doute", a estimé François Lambert, neveu de Vincent, qui fait partie de ses proches en faveur d'un arrêt des soins, comme Rachel Lambert son épouse et une grande partie des frères et soeurs.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/07/22/97001-20150722FILWWW00126-decision-imminente-sur-le-cas-vincent-lambert.php

mardi 14 juillet 2015

Vincent Lambert : nouvelle procédure d'arrêt des traitements

Le CHU de Reims, où est hospitalisé Vincent Lambert, doit engager une "nouvelle procédure d'arrêt des traitements" du patient tétraplégique en état végétatif, et a convoqué la famille demain pour une réunion d'information dans cette optique.

"Cela pourrait donc être l'épilogue de l'affaire", veut espérer
dans une tribune adressée à la presse François Lambert, neveu de Vincent, qui fait partie de ceux qui souhaitent l'interruption des traitements. Pour lui, il y a deux possibilités : "appliquer la décision" prise par l'équipe médicale en 2013 "ou en prendre une nouvelle".

Dans une lettre adressée à la famille de Vincent Lambert dont les membres se déchirent sur son sort, l'équipe médicale indique son intention "d'engager une nouvelle procédure en vue d'une décision d'arrêt des soins", conformément à la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme qui a validé le 5 juin l'arrêt de son alimentation et de son hydratation artificielles.

Mercredi, à l'occasion de ce conseil de famille, le CHU de Reims tentera "de recueillir l'avis de chacun sur cette nouvelle procédure", "tout en tenant compte des constatations du Conseil d'Etat et de la Cour européenne", a précisé l'équipe médicale dans son courrier. "Si les parents ne sont pas entendus et si nous estimons que cette nouvelle procédure collégiale ne correspond pas aux droits fondamentaux de Vincent, nous saisirons le tribunal administratif", a d'ores et déjà prévenu Jean Paillot, l'avocat des parents du patient de 38 ans, ancien infirmier psychiatrique victime d'un accident de la route en 2008.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/07/14/97001-20150714FILWWW00013-vincent-lambert-nouvelle-procedure-d-arret-des-traitements.php

mercredi 10 juin 2015

Interrogations et indignation après la diffusion d'une vidéo de Vincent Lambert

Une vidéo montrant Vincent Lambert dans son lit d'hôpital a été diffusée mardi soir sur Youtube et sur le site conservateur Famille chrétienne. Elle est censée prouver que ce dernier n'est pas en fin de vie. Son épouse et son ancien médecin s'insurgent.

La bataille autour du sort de Vincent Lambert n'est définitivement pas terminée. Malgré les revers judiciaires, ceux qui plaident pour le maintien en vie du tétraplégique usent de tous les recours pour faire valoir leurs arguments. Dernier exemple en date : cette vidéo, troublante mais à prendre avec des pincettes, diffusée mardi soir sur Youtube puis sur le site de l'hebdomadaire conservateur Famille Chrétienne.

Intitulée "Vincent Lambert n'est pas en fin de vie", elle montre le tétraplégique dans sa chambre d'hôpital au CHU de Reims. Son auteur, Emmanuel Grépin, se présente comme "un ancien camarade de classe" de l'ex-infirmier. Il fait partie de son "comité de soutien" - ceux qui sont en faveur de la poursuite des soins. La séquence aurait été tournée le 5 juin, quelques heures après que la Cour européenne des droits de l'homme valide l'arrêt des traitements, comme l'a préconisé le Conseil d'Etat français.

"De la manipulation", pour l'ancien médecin de Vincent Lambert


On y voit Vincent Lambert écouter un message vocal laissé par sa mère, elle aussi en faveur du maintien en vie, lui expliquant que "les nouvelles ne sont pas bonnes". S'ensuivent ensuite des images où le tétraplégique sembler échanger des regards avec son frère. Pour Emmanuel Grépin, c'est la preuve que Vincent Lambert continue "de réagir très fortement" avec lui. "Il y a beaucoup d'interactions entre eux, un regard soutenu et des mimiques sur le visage", assure-t-il. "Ce qui ressort, c'est ce décalage entre des décisions qui se prennent dans des tribunaux par des gens qui ne connaissent pas l'état de Vincent." Emmanuel Grépin explique encore avoir tourné cette vidéo pour prouver que Vincent Lambert n'est pas en fin de vie mais qu'il est "un grand handicapé".

Une interprétation qui scandalise l'ancien médecin de Vincent Lambert, Eric Kariger. Lequel l'a suivi de longues années et a été le premier à diagnostiquer son état végétatif. "Ça s'appelle de la manipulation. J'en ai les larmes aux yeux en vous parlant. C'est douloureux, c'est dramatique. C'est irrespectueux pour le malade, pour son épouse et sa fille, qui ne peuvent pas faire le deuil, à travers cet acharnement qui vient de leur propre famille", s'insurge-t-il
sur Europe 1. Le spécialiste, qui a quitté depuis le CHU de Reims, réaffirme que l'état de Vincent Lambert est irréversible. Pour lui, la vidéo est certes perturbante mais n'apporte aucun élement nouveau. "C'est ce qui fait toute la difficulté, lorsque l'on vous annonce le diagnostic d'un état végétatif [...] On a le sentiment qu'ils réagissent à leur environnement, puisque toutes les informations sensorielles arrivent à leurs cerveaux."

Rachel Lambert se dit "consternée"

L'épouse de Vincent Lambert se dit "consternée" par la diffusion de la vidéo et "certaines réactions sur les réseaux sociaux". "Cette vidéo n'apporte aucun élément nouveau, l'état de santé de Vincent  n'a pas évolué depuis des années. Ce n'est pas en deux minutes qu'on peut comprendre l'état de mon mari." Rachel Lambert a toujours assuré que son époux n'aurait jamais voulu vivre dans cet état-là. Elle est soutenue par une partie de la famille de l'ex-infirmier mais pas par les parents de ce dernier, catholiques traditionalistes.

Les experts mandatés par le Conseil d'Etat avaient confirmé le diagnostic du docteur Kariger, évoquant "une dégradation" de l'état de conscience de Vincent Lambert et l'irréversibilité de son état.