S'agit-il d'un acte volontaire ? Est-ce une malencontreuse erreur ? Un homme est entre la vie et la mort depuis jeudi soir à l'hôpital de Rangueil après avoir absorbé un liquide nocif sur son lieu de travail, à l'aéroport de Blagnac.
Les faits se sont déroulés peu avant 19 heures. Cet agent de nettoyage était en pause au niveau du hall D de l'aérogare.
Il s'est rendu tout naturellement dans un vestiaire réservé aux employés afin de se reposer. Il a voulu se désaltérer. L'homme s'est donc dirigé vers un réfrigérateur dans lequel il a trouvé une bouteille d'eau classique dont il pensait qu'elle contenait de l'eau minérale. Il a bu le liquide sans se méfier.
Très rapidement, il a été pris d'un malaise. Il souffrait de maux de ventre aigus et s'est mis à vomir sur place. Les sapeurs-pompiers ont été appelés et lui ont prodigué les premiers soins. Bien que consciente, la victime se trouvait déjà dans un état grave.
Cet homme âgé de 38 ans a été conduit au centre hospitalier de Rangueil à Toulouse dans un état critique. Hier, son pronostic vital était engagé. Selon les premières constatations, loin de contenir de l'eau, la bouteille dans laquelle il a bu, renfermait un autre produit, peut-être du détergent industriel que l'on peut facilement confondre avec de l'eau.
Les policiers de la sûreté départementale ont été chargés de cette enquête pour «empoisonnement». Quelqu'un a-t-il voulu délibérément attenter à la vie de cet agent de nettoyage ? Quelqu'un d'autre était-il visé ? S'agit-il d'une simple erreur de manipulation de la part d'un employé de l'aéroport ? Aucune piste n'était écartée.
Les informations données par les médecins mais aussi l'analyse du contenu de la bouteille d'eau minérale devraient permettre aux enquêteurs d'y voir plus clair. Les personnes qui fréquentent la salle de repos où s'est produit l'empoisonnement, et susceptibles d'avoir sciemment ou par mégarde placé cette bouteille dans le réfrigérateur intéressent particulièrement les policiers de la sûreté départementale qui veulent faire la lumière sur cette affaire. Hier soir, personne ne s'était présenté aux enquêteurs. La victime, quant à elle, était toujours entre la vie et la mort. Si son état devait s'améliorer, il ne serait pas audible avant plusieurs jours.
*Contacté, Aéroport de Toulouse-Blagnac n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire qui concerne une entreprise sous-traitante
http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html
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