Un expert nommé
Les gendarmes ont achevé leurs constatations sur place ce mardi matin, et les ont transmises au procureur de la République de Périgueux. Parallèlement, un expert a été nommé : il doit se rendre sur le site ce mardi.
Par ailleurs, les deux Architectes des Bâtiments de France du département, en réunion aujourd'hui à Bordeaux, ont sollicité en urgence une entrevue avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) pour évoquer l'avenir du monument.
Des scellés ont été apposés sur le château, dont l'accès est extrêmement dangereux.
Par ailleurs, les deux Architectes des Bâtiments de France du département, en réunion aujourd'hui à Bordeaux, ont sollicité en urgence une entrevue avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) pour évoquer l'avenir du monument.
Des scellés ont été apposés sur le château, dont l'accès est extrêmement dangereux.
Un quotidien très lourd
Atteint d'arthrose sévère au genou, son compagnon pouvait heureusement compter sur la présence d'une kinésithérapeute et de deux infirmières pour l'aider au quotidien. L'une d'elles, Corinne Ducoup, était passée voir le couple pour s'assurer que tout allait bien une heure et demie avant le départ de l'incendie. "Après coup, on se demande si on aurait pu faire quelque chose pour éviter ça", confiait avec émotion, ce lundi, Corinne Ducoup.Quand le feu s'est déclaré, Louis Soutoul, qui dormait à l'étage, est descendu dans le noir jusqu'à la cuisine pour y chercher une bassine d'eau. Le vieil homme à bout de forces criait "à l'aide" quand l'un de ses voisins, Gabriel Duverneuil, et un habitant de Cercles, Patrice Delsol, sont entrés presque simultanément dans la pièce pour lui porter secours. Les deux hommes, qui ne se connaissaient pas, ont attrapé le nonagénaire par les bras et les jambes et l'ont transporté jusqu'à la voiture de Gabriel Duverneuil. Le nonagénaire y restera jusqu'à l'arrivée des sapeurs-pompiers, solidement cramponné au bras de Claude Duverneuil, l'épouse de Gabriel. "Il avait l'air complètement perdu, raconte Claude Duverneuil, il ne savait pas qui j'étais ni ce qui lui arrivait." Il est depuis ce lundi pris en charge par la maison de retraite de La Tour-Blanche.
De leur côté, Patrice Delsol et Gabriel Duverneuil sont repartis chercher la compagne de Louis Soutoul, restée à l'intérieur. "Quand on l'a amené à l'extérieur, Louis Soutoul nous a dit que sa femme était en bas. Mais où en bas ? Nous ne savions, ni l'un ni l'autre, s'il nous parlait du rez-de-chaussée ou de la maison de retraite", regrette Gabriel Duverneuil. De l'extérieur, Patrice Delsol entreprend de casser le carreau d'une fenêtre de la salle de bain, mais la pièce est vide. Lorsqu'il en sort, les flammes ont pris une nouvelle dimension et les poutres commencent à tomber. "On ne pouvait plus avancer, c'était la fournaise", raconte Patrice Delsol, qui s'en veut malgré tout de "ne pas avoir pu sauver la nonagénaire".
Retrouvée sans vie
Les sapeurs-pompiers de Mareuil, qui rejoignent les premiers les deux hommes à La Tour-Blanche, ne parviendront pas plus à sauver Raymonde-Jeanne Veron. La vieille dame sera retrouvée sans vie dans la chambre du rez-de-chaussée où elle s'était endormie quelques heures plus tôt.Il faudra plus de trois heures aux 50 pompiers de Brantôme, Nontron, Saint-Pardoux-la-Rivière, Périgueux, Saint-Astier et Bergerac pour venir à bout de l'incendie.
L'étroitesse de l'accès au site, rendant l'utilisation des échelles ariennes impossible, et l'instabilité du terrain, matérialisée par des fissures dans les murs, obligent les soldats du feu à la plus grande vigilance. Pour mener à bien leur mission, les pompiers peuvent heureusement s'appuyer sur la présence de 15 véhicules dont deux fourgons d'incendie, un camion-citerne rural, deux échelles, un dévidoir tous terrains, deux ambulances, un véhicule de soutien sanitaire ainsi qu'un poste de commandement.
Origine du sinistre inconnue
Plus tard dans la nuit, le directeur du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), le colonel François Colomes, se déplacera en personne sur les lieux pour apporter son soutien à ses hommes.Tôt ce lundi matin, les militaires du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de Ribérac étaient sur place pour tenter de déterminer l'origine du sinistre, qui restait inconnue, ce lundi soir. "Les bâtiments étaient vétustes", se hasardent les voisins les plus catégoriques. "Cela ne prouve rien", nuancent les rares villageois qui ont eu la chance de visiter les lieux. "Personnellement, la seule chose dont je suis sûr, avance Gabriel Duverneuil, c'est que j'ai vu le feu partir du toit."
Arrêté de péril
Ce lundi matin, après une nuit particulièrement éprouvante pour cet homme relativement âgé, le maire de La Tour-Blanche, Paul Malville, a pris un arrêté de péril imminent pour interdire l’accès au château incendié. Les murs de la forteresse, pour la plupart déjà en ruine, ont été lourdement endommagés par les flammes. Les pompiers et les gendarmes qui les ont rejoints font état de nombreuses fissures.
L’Architecte des bâtiments de France (ABF), Pia Hanninen, s’est rendue sur place ce lundi après-midi pour mesurer les dégâts et définir les mesures de sauvegarde à prendre. Un dossier devrait être envoyé prochainement aux services de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). En attendant, le maire de La Tour-Blanche se dit "très inquiet" pour l’avenir du château qui fait depuis des générations la fierté de son village
http://www.sudouest.fr/2015/10/13/piegee-dans-le-cha-teau-en-feu-2152450-1778.php
L’Architecte des bâtiments de France (ABF), Pia Hanninen, s’est rendue sur place ce lundi après-midi pour mesurer les dégâts et définir les mesures de sauvegarde à prendre. Un dossier devrait être envoyé prochainement aux services de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). En attendant, le maire de La Tour-Blanche se dit "très inquiet" pour l’avenir du château qui fait depuis des générations la fierté de son village
http://www.sudouest.fr/2015/10/13/piegee-dans-le-cha-teau-en-feu-2152450-1778.php
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