Après avoir envoyé un message à plusieurs collègues indiquant ses intentions, un fonctionnaire du commissariat de Perpignan âgé de 43 ans et père de famille, s'est suicidé lundi soir, à son domicile, avec son arme de service. Entre abattement et sentiment d'impuissance, ses collègues ont découvert le désarroi de cet homme "qui ne se livrait pas beaucoup sur sa vie privée", et qui n'avait montré aucun signe particulier de détresse. Dans ses écrits, le policier évoque ses difficultés personnelles, et parle aussi de "l'échec" de sa vie professionnelle. En matinée, la préfète et le procureur de République sont venus assurer les policiers de leur soutien.
Deux suicides en neuf moisPuis David Leyraud, secrétaire régional du syndicat Alliance Police nationale, a fait le déplacement afin d'épauler son secrétaire départemental adjoint, Franck Rovira. "Ce geste s'explique par les nombreuses difficultés rencontrées par ce policier. Mais dans ses écrits, il y a aussi une mise en cause de la profession, souligne le syndicaliste. Il ne faut plus qu'il y ait de chape de plomb sur les suicides dans la police. En 2014, le nombre de nombre de passages à l'acte a augmenté. Il nous revient d'en analyser les causes afin de ne pas banaliser le malaise que vit la profession".
Un malaise que Franck Rovira connaît trop bien : "Les conditions de travail, la politique du chiffre... Les collègues sont affaiblis. Et lorsque cela s'ajoute à un terrain personnel fragilisé, cela peut provoquer le passage à l'acte. Il s'agit du deuxième suicide de l'un de nos collègues en neuf mois."
http://www.midilibre.fr/2015/06/09/emotion-apres-le-suicide-d-un-policier,1173032.php
Un malaise que Franck Rovira connaît trop bien : "Les conditions de travail, la politique du chiffre... Les collègues sont affaiblis. Et lorsque cela s'ajoute à un terrain personnel fragilisé, cela peut provoquer le passage à l'acte. Il s'agit du deuxième suicide de l'un de nos collègues en neuf mois."
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