mercredi 18 juin 2014

Retour sur l'accident de l'A20 : somnolence, piège insidieux au volant

Un instant d'assoupissement du conducteur serait à l'origine de l'accident qui s'est produit dimanche sur l'A20 à Souillac. La passagère de 73 ans se trouve dans un état grave. Les gendarmes et l'association de Prévention routière rappellent les signaux d'alarme.
Deux blessés graves, dont une septuagénaire grièvement touchée à la tête, c'est le lourd bilan de l'accident survenu dimanche sur l'autoroute A20 à hauteur de Souillac. L'accident qui s'est produit en tout début d'après-midi, dans le sens Toulouse-Paris, a eu des conséquences corporelles très importantes pour la passagère du véhicule, une femme de 73 ans qui a dû être héliportée sur le CHU de Limoges. La victime pourrait perdre un œil.
Le choc fut violent, le véhicule de tourisme est allé heurter et frotter la glissière centrale de sécurité de l'autoroute, avant de percuter de face les protections en ciment sur le côté. Pour expliquer ce brusque changement de trajectoire, les gendarmes du peloton d'autoroute de Souillac, en se fondant sur les éléments recueillis sur les lieux, privilégient la thèse de l'assoupissement du conducteur. Ce dernier a été blessé et hospitalisé à Brive.
Cette somnolence au volant est un piège insidieux, tout particulièrement sur un parcours autoroutier réputé monotone. D'où les appels à la vigilance lancés par les gendarmes et les responsables de la Prévention routière. «Nous avons repéré les heures à risque, c'est le créneau 2 heures-5 heures et 13 heures-15 heures», précise Raymond Dyszkiewicz, directeur de l'APR du Lot. L'accident de Souillac a eu lieu à 14 h 15, pile dans le créneau horaire critique.
L'importance d'une pause toutes les 2 heures est soulignée. «Elle doit durer 10 minutes au minimum, c'est l'occasion de bien aérer le véhicule.» L'effet «coup de fouet» du café est un leurre, selon le représentant de la Prévention routière. Il y a des signes qui doivent alerter : les yeux qui brûlent, la difficulté à se concentrer, le besoin de bouger sur son siège. «Là, il y a danger car la lutte contre la fatigue qui s'installe est inutile», affirme Raymond Dyszkiewicz.
L'opération conduite aujourd'hui avec la police nationale pour le challenge interpistes, place Mitterrand à Cahors, sera l'occasion pour l'APR de rappeler ces conseils avant les grands départs en vacances. «Un conducteur sur deux réduit son temps de sommeil avant de faire un grand parcours. Or une heure de privation de sommeil par 24 heures équivaut à une nuit en moins par semaine», insiste le directeur de la Prévention routière.
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