dimanche 15 juin 2014

Mille marcheurs en souvenir de Christophe, poignardé à mort à Saint-Lys

Entre Sainte-Foy-de-Peyrolières et Saint-Lys, environ 1 000 personnes ont marché en souvenir de Christophe Cappellari, tué mi-mai à Saint-Lys. Hommage et colère.
Sur les tee-shirts préparés par son équipe de rugby de Sainte-Foy-de-Peyrolières, des slogans simples : «On ne t'oubliera jamais», «Un homme juste, une fin injuste», «Sortir n'est pas mourir», «Stop à la violence gratuite», «Désir de justice». Et sur la banderole qui ouvre un long cortège, un slogan : «Christophe, Ni oubli, Ni pardon».
Christophe Cappellari a été tué de trois coups de couteau le 17 mai dans un bar de Saint-Lys par un homme qui, mis à la porte un peu plus tôt, voulait se venger — arrêté, ce suspect dort depuis en prison, mis en examen pour «assassinat».
Hier un millier de personnes a participé à une marche blanche de Sainte-Foy et Saint-Lys, entre les deux stades de rugby. D'un pas vif, souvent la gorge serrée, parfois des larmes dans les yeux, le cortège a vite progressé. «Il faut être là. Y en a marre de tout ça. Christophe n'était pas un bagarreur. C'est désolant. Et puis on a l'impression que sortir les couteaux est une mode. Ça suffit !», clame Corinne.
Christophe son entraîneur et Julien, son capitaine de l'US Sainte-Foy participent, comme beaucoup. «D'abord pour les familles. Montrer qu'on n'oublie rien, qu'ils peuvent compter sur nous-même si, malheureusement, c'est trop tard. Il faut aussi dénoncer l'escalade de la violence, parvenir à une prise de conscience.»
Une pétition a été lancée et largement signée hier. Dans les deux communes, la solidarité n'est pas seulement dans les mots. Loto, collecte dans les commerces, la mobilisation est aussi financière. «Pour les familles, cette aide comptera», soulignent les présidents Basque et Magnaral des deux clubs de rugby, très actifs dans l'organisation.
Et hier, tous les participants pensaient aussi beaucoup aux familles, discrètes mais présentes et surtout à une jeune femme brune, en tête du cortège. Elle cachait ses larmes derrières des lunettes noires. Marina devait épouser Christophe le 28 juin. Les bans étaient publiés. Quelques heures avant le drame, ils avaient même commencé à distribuer les faire-part de mariage

http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/15/1900754-mille-marcheurs-en-souvenir-de-christophe.html

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