dimanche 21 avril 2013

Un dernier adieu à José Barreyre

Ils s'étaient donné rendez-vous devant l'hôpital et se sont rendus à pied devant son domicile pour déposer quelques roses. Une marche d'une heure empreinte de beaucoup d'émotion.
«AVANT que l'on me prenne mon fils, j'étais contre la peine de mort. Aujourd'hui, j'aimerais qu'elle soit rétablie. » Anne-Marie Barreyre n'espère plus qu'une seule chose : « Que ceux qui ont fait ça soient arrêtés, jugés et punis. Mon fils n'a jamais rien demandé à personne. Il s'est fait tout seul à force de persévérance et de courage. Il avait retrouvé l'amour… Un petit gars… Il était aimé. »
Hier après-midi, devant l'église Saint-Martin, près de l'ancienne entrée de l'hôpital de Laon, une centaine de personnes s'était donné rendez-vous.
De la famille et des amis de José Barreyre, mais aussi des clients du tatoueur et quelques anonymes. Dans les rangs du cortège, beaucoup de tristesse et de colère. « C'est injuste. Il ne méritait pas ça », lâche une amie de José Barreyre.

« Qui et pourquoi ? »
Une fois devant la petite maison grise de la rue Thierret, certains n'ont pas su retenir leurs larmes. C'est devant son domicile que José Barreyre s'était fait agresser, dans la nuit du 15 au 16 mars. Il était tombé dans un véritable guet-apens. Cette nuit-là, vers 1 heure, deux individus avaient sonné à son domicile, à visage découvert. Ils avaient prétexté avoir abîmé sa voiture pour l'attirer dans la rue. Une fois dehors, ce jeune père de famille avait été roué de coups. Après le violent passage à tabac, ses agresseurs lui avaient tiré une balle dans la tête quasiment à bout portant avant de prendre la fuite. Transporté au centre hospitalier d'Amiens, José Barreyre était victime d'une hémorragie cérébrale, qui quelques jours après, s'avérerait fatale. José Barreyre a été enterré le vendredi 12 avril.
« Votre présence nombreuse montre à quel point José était estimé, a ajouté Laura, sa compagne. Comment expliquer à Rocca que son père n'est plus là ? Et surtout, ces questions que tout le monde se pose : qui et pourquoi ? »
Puis, une par une, dans un silence troublé par quelques sanglots, des dizaines de roses, blanches et bleues, ont été déposées devant la petite maison.


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/un-dernier-adieu-a-jose-barreyre

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