Eysines (33) : il tue son son ancienne petite amie puis tente de se pendre

Mercredi, à 1 heure du matin, les riverains de la résidence Les Cottages, avenue de l'Hippodrome, à Eysines, ont été réveillés par un impressionnant ballet de véhicules de police et de pompiers. Dans un appartement au 4e étage du bâtiment E, une jeune femme de 30 ans venait d'être tuée de plusieurs coups de couteau. Lorsque les secours sont intervenus, ils ont trouvé le corps sans vie de la locataire, Anne-Laure Kerjean, étendue sur son lit.
Le meurtrier présumé, son ami, qu'elle connaissait depuis quelques mois, a tenté de se suicider. Il a été retrouvé pendu au bar-hotel-tabac Le Printemps, à Mérignac, où il louait une chambre depuis plus d'un an. Il a pu être sauvé et a été évacué au Tripode où il se trouvait, mercredi soir, dans un coma profond.
Ce sont les policiers de Nanterre (92) qui ont prévenu le commissariat central de Bordeaux après avoir reçu un appel leur signalant un drame du côté de Mérignac. Le meurtrier présumé avait envoyé un SMS à un de ses anciens voisins à Nanterre expliquant qu'il avait tué sa petite amie et allait mettre fin à ses jours. Les policiers bordelais se sont aussitôt rendus au bar-hôtel place Jean-Jaurès, à Mérignac, où ils ont trouvé l'homme qui avait attenté à ses jours.

Une relation chaotique

Les policiers se sont immédiatement mis à la recherche de la victime qui a été localisée grâce à son téléphone portable. À leur arrivée à la résidence Les Cottages, à Eysines, il était hélas trop tard.

La victime ne souhaitait pas poursuivre cette relation, il ne l'aurait pas accepté

Selon toute vraisemblance, le meurtrier présumé, âgé de 42 ans, s'est rendu mardi soir au domicile d'Anne-Laure Kerjean, qu'il voyait ces derniers temps quand celle-ci n'avait pas la garde de son enfant de 18 mois. Mais la jeune mère de famille, séparée, ne voulait plus prolonger la relation avec cet homme. Elle le lui avait signifié mais il ne l'a pas accepté.
Mardi, est-il venu pour avoir une explication ? Le couple entretenait une relation chaotique et se serait disputé avant d'en venir aux mains. Un certain désordre régnait dans l'appartement, témoignant de traces de lutte à l'arrivée des policiers.

Coups de couteau

Rapidement sur place, le magistrat du parquet de permanence a saisi les enquêteurs de la brigade criminelle de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux. Un médecin légiste a examiné le corps de la victime et aurait relevé plusieurs traces de coups de couteau portés au niveau du thorax. L'autopsie pratiquée aujourd'hui devrait le confirmer avec précision.
Les experts du Service régional de l'identité judiciaire (SRIJ) ont, pour leur part, prélevé des indices qui devraient permettre d'établir la chronologie des faits.
Anne-Laure Kerjean était coiffeuse dans un salon situé place Jean-Jaurès à Mérignac, à proximité du logement du meurtrier présumé. Passionnée par son métier, elle avait fait ses études à Talence et était unanimement appréciée.
Les enquêteurs de la PJ attendent désormais que le meurtrier présumé, arrivé dans la région bordelaise il y a un peu moins de deux ans, soit en mesure de répondre à leurs questions. En attendant, il est placé sous haute surveillance au CHU.

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