Roubaix : un homme de 33 ans tué par son propre frère ?

Le 5 janvier dernier, un homme âgé de 33 ans avait été découvert la gorge en partie tranchée. Son frère cadet âgé de 21 ans a été interpellé en milieu de semaine. Il a été présenté hier soir devant un juge d’instruction qui devait lui notifier sa mise en examen pour « meurtre ».
Cet après-midi, un Roubaisien âgé de 23 ans a été présenté devant un juge d’instruction lillois. Il devait être mis en examen pour « meurtre » dans la soirée. En raison du drame dans lequel est plongé toute une famille, les autorités policière et judiciaire préfèrent néanmoins rester le plus discrètes possibles.
Selon nos informations, il s’agit du propre frère de la victime. Cet homme âgé de 33 ans avait été découvert égorgé, dans la salle de bain de son petit appartement, avenue Jean-Lebas, à Roubaix.
Il était près de 15 heures, ce lundi 5 janvier, quand des proches de la victime découvrent le corps sans vie de leur ami. Alertés, les sapeurs-pompiers découvrent un véritable « carnage », du « sang un peu partout dans le logement » et des pièces sens dessus-dessous. Une « plaie béante » au niveau du cou balaiera l’hypothèse d’un simple malaise.

Des traces de pas dans une flaque de sang

Rapidement, la police judiciaire de Lille est saisie. « Au départ, il s’agissait d’une enquête assez complexe, souligne une source proche de l’enquête. Il n’est pas rare de voir des personnes s’automutiler de cette façon. La victime était connue pour avoir de graves problèmes psychiatriques. Elle aurait très bien pu se faire ça elle-même, après une crise de démence ». C’est une trace de pas rerouvée dans une flaque de sang qui mettra la puce à l’oreille de la police technique et scientifique. « Il a fallu un travail de constatations extrêmement minutieux, sur plusieurs jours, pour tomber sur cette preuve qui se révèlera essentielle à l’enquête », continue cette même source.
Dès lors, le rouleau compresseur de la police judiciaire se met en route. Plusieurs personnes gravitant dans l’intimité du jeune homme ont été placées en garde à vue. Une à une, elles ont été écartées de façon méthodique. Jusqu’à la dernière : le propre frère cadet de la victime. Lui aussi présenterait un « profil psychiatrique lourd ». « Nous ne saurons peut-être jamais ce qu’il s’est vraiment passé entre ces deux frères, dans le huis-clos de cet appartement, souligne un magistrat. Seule certitude, il est formellement mis en cause par différents éléments matériels ».
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