Par acquit de conscience, le procureur de la République de la juridiction de Périgueux, Jean-François Mailhes, a sollicité une autopsie et des analyses toxicologiques. Mais la lettre laissée ainsi que la disposition des corps retrouvés hier au numéro 78 de l'avenue Jean-Jaurès, à Trélissac, laissent peu de place au doute quant au scénario du drame.
Gilbert Beha, 71 ans, et son épouse, Jacqueline, 80 ans, ont été découverts morts hier matin, dans leur chambre à coucher. Tout laisse penser que le mari a abattu sa femme, atteinte de la maladie d'Alzheimer, d'un coup de fusil de chasse au niveau la poitrine, avant de retourner l'arme contre lui.
Vies devenues impossibles
Les policiers ont été prévenus ce vendredi peu après 10 heures par une amie, une dame qui était hébergée chez les Beha depuis une dizaine de jours. Cette femme de 75 ans s'était installée dans la petite maison nichée dans la verdure pour épauler le couple. À son réveil, elle a trouvé sur une table une lettre d'adieu très explicite dans laquelle il est question de vies devenues impossibles. L'infirmière à la retraite s'est de fait rendue dans la chambre, découvrant le cadavre de Jacqueline Beha, allongée sur le lit conjugal, et celui de Gilbert Beha, en position assise, tenant l'arme contre lui.Son audition laisse supposer aux enquêteurs que le drame serait survenu tôt le matin : elle se souvient avoir entendu l'homme du foyer se lever dans la nuit. Elle n'a pas entendu les coups de feu.
Les autopsies ordonnées par le parquet pourraient avoir lieu aujourd'hui à l'Institut médico-légal de Bordeaux, au plus tard lundi. Le couple n'avait pas d'enfant.
http://www.sudouest.fr/2015/01/31/un-septuagenaire-tue-son-epouse-et-se-donne-la-mort-1815390-2179.php
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