jeudi 6 novembre 2014

Chute mortelle : Gabriel va être autopsié

« Un événement dramatique.  » C’est en ces termes que Patrice Dutot, inspecteur d’académie et directeur des services de l’Éducation nationale (Dasen), s’est exprimé hier après que le décès d’un petit écolier rethélois a été prononcé. «  C’est compliqué de réagir comme ça  », a-t-il ajouté, «  autant pour la famille en état de choc que pour l’ensemble de la communauté éducative. Une enquête va être diligentée. Il faut faire confiance à tous ceux qui en ont la charge.  »Il est aux alentours de 11 heures, hier, quand Gabriel perd conscience à l’école publique Jean-Mermoz. Le petit de maternelle, particulièrement calme, est bousculé par l’un de ses camarades dans la cour de récréation. Le choc, qui n’est pas décrit comme violent, lui fait perdre l’équilibre. Le bonhomme de 3 ans tombe sur ses fesses. Puis se couche sur le flanc, en arrêt cardio-respiratoire.
Dépêchés sur place, les sapeurs-pompiers de Rethel entreprennent de le réanimer. L’urgentiste du Smur leur prête main-forte. Le pronostic vital de l’enfant est fortement engagé.
Escortée par deux motards de la gendarmerie, l’ambulance prend la route de Reims pour l’hôpital Américain. En vain. Malgré les efforts des secouristes, Gabriel n’est pas réanimé. Une chape de plomb s’abat sur sa famille, les écoliers et l’ensemble du personnel de l’Éducation nationale.

Deux hypothèses retenues

Les gendarmes de Rethel ouvrent une enquête. Deux hypothèses semblent retenues. La « collision » pourrait avoir provoqué l’arrêt cardio-respiratoire, à moins que l’enfant n’ait des problèmes de santé. «  Nous avons pris des réquisitions aux fins d’autopsie dans l’après-midi  », explique le procureur de la République de Charleville-Mézières, Daniel Bouriaud. Elle devrait être réalisée ce jeudi par un médecin de l’unité médico-légale de Reims. «  Les résultats nous apporteront un début d’explications, nous permettant de savoir si la mort de l’enfant résulte de l’une ou l’autre hypothèse.  »
Au vu de la violence du drame et des conséquences qu’il pourrait avoir sur les autres élèves de l’école maternelle et de son personnel, l’Éducation nationale y a mis en place une cellule d’écoute avec l’aide de la préfecture. Composée de quatre psychologues et de deux maîtres spécialisés en psychologie des enfants, l’équipe pluridisciplinaire recevra les parents, les enfants et les membres de la communauté scolaire qui en éprouveront le besoin. «  Nous communiquerons sur le dispositif dès demain matin  », indiquait hier Patrice Dutot, «  proposant des entretiens individuels à ceux qui en feront la demande  ».
Cent trente enfants, au total, fréquentent l’école publique Jean-Mermoz. Ils se répartissent dans six classes, dont quatre de primaire et deux de maternelle. Les jours à venir, difficiles, ne ressembleront en rien aux précédents, rythmés par des récréations animées de joyeux cris d’enfants.

http://www.lunion.presse.fr/region/chute-mortelle-gabriel-va-etre-autopsie-ia3b25n434871

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire