dimanche 21 septembre 2014

Ils ont marché en la mémoire d'Ilyès

Une centaine de personnes ont participé hier dans le quartier Bagatelle à la marche blanche en mémoire d'Ilyès, tué début septembre lors d'une bagarre à Toulouse.
Les roses blanches que tenaient de nombreux participants pendant la marche ont été réunies et remises à Fatima, la mère d'Ilyès El-Ouadouari. Au pied de l'immeuble fatigué du 22 rue de la Gironde, au cœur du quartier Bagatelle à Toulouse là où vivait Ilyès et sa mère, l'émotion de la centaine de personnes présentes n'est pas feinte. Les larmes inondent les visages des femmes et des plus jeunes ; les hommes, l'air souvent grave, essayent de résister.
Ce bouquet de roses, Fatima l'a d'abord longtemps tenu dans ses bras, contre sa poitrine. Très entourée, très soutenue, elle est restée silencieuse avant de craquer, comme une digue qui lâche sous la force du courant, là la force de l'émotion. «Mon fils, il était unique. Il était joyeux, il rendait toujours service. Non ce n'était pas un voyou, oui il travaillait. C'était mon enfant, mon bras, ma jambe, mon œil. Ils me l'ont pris et ça, je ne pardonne pas. Ils l'ont assassiné et l'ont abandonné, comme des lâches. Dix-sept coups de couteau je ne pardonne pas ! On m'a arraché mon cœur, on m'a laissé seule. Je ne veux rien d'autre que la justice. Je lui fais confiance !»

La justice «doit passer»

La justice, tout le monde l'attend à Bagatelle depuis cette nuit du 7 au 8 septembre où Ilyès El-Ouadouari s'est retrouvé poursuivi par une dizaine d'individus dans le secteur d'Arnaud-Bernard. Rattrapé, passé à tabac, par une meute d'une dizaine d'individus déchaînés, lardé de nombreux coups de couteau, Ilyès est mort quelques heures plus tard à l'hôpital. «Moi j'étais fière de faire des ménages, de me lever chaque matin pour élever mon fils, de payer mes impôts, insiste sa mère. Ceux qui ont fait ça, ils doivent payer. La justice, elle doit passer».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/21/1955894-ils-ont-marche-en-la-memoire-d-ilyes.html

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