vendredi 13 juin 2014

Défi Facebook : un garçon de 19 ans meurt noyé dans le Morbihan

Un jeune homme de 19 ans est mort noyé jeudi soir à Béganne, dans le Morbihan, à la suite d'un "Défi Facebook" qui a mal tourné, un cas apparemment sans précédent en France à ce jour.

Le défi "A l'eau ou au resto", qui connaît un fort engouement depuis quelques temps sur Facebook, a fait sa première victime. Un jeune homme de 19 ans, jeudi soir à Béganne, dans le Morbihan. "Le jeune homme s'est noyé après s'être jeté à l'eau avec son vélo dans le cadre d'un défi "A l'eau ou au resto" sur Facebook, a indiqué Igor Souchu, substitut du procureur, évoquant "un jeu dramatique et complètement stupide". Le "défi" consiste à se jeter à l'eau dans les 48 heures ; si le gage n'est pas accompli, le perdant doit offrir un dîner au restaurant.

La direction générale de la police nationale (DGPN) avait mis en garde jeudi contre ces "défis" après qu'un blessé grave ait été déploré dans le Nord. "Après la vague de la 'neknomination' (se filmer en buvant de l'alcool)" de février dernier sur les réseaux sociaux, "les défis sur Facebook prennent de l'ampleur avec une nouvelle et récente déclinaison" intitulée "à l'eau ou au resto", avait indiqué à l'AFP le porte parole de la DGPN, Franck Dehay. Le "défi" consiste à se jeter dans une eau glaciale, parfois sous des prétextes humanitaires. Celui qui relève le pari doit ensuite poster la vidéo de ses exploits et inviter d'autres à le faire, seuls ou en groupes, via les réseaux sociaux. Si le gage n'est pas accompli, le perdant doit offrir un dîner au restaurant.
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"Pensez à votre avenir"
En moins de dix jours, début juin, ce "défi" a été proposé à grande échelle sous forme de tags sur Facebook, a expliqué Franck Dehay. Un jeune homme ayant  plongé à la mer à Wimereux, près de Calais (Pas-de-Calais), dans une eau glacée  et sans fond, a été grièvement blessé "avec des séquelles irréversibles", le 31  mai. Un rassemblement similaire dimanche a été organisé à Calais, via Facebook,  et la police l'a sévèrement encadré afin d'éviter tous dérapages. Il n'y a pas "eu d'incidents graves cette fois", a précisé le porte-parole de la DGPN.

"Même si cela part parfois d'un bon sentiment, il y a des risques de noyade, d'accident, de dérapages", a soutenu Franck Dehay, invitant les jeunes "à ne pas se laisser influencer". "Pensez à votre avenir", martèle la DGPN sur son compte Twitter et "face aux défis montrez que vous êtes le plus intelligent" en ne vous laissant pas "influencer". "Il y a un risque de surenchère et un réel danger", a plaidé M. Dehay, "c'est moins inoffensif que cela n'y paraît" et les "accoutrements" des participants sont "souvent ridicules ou humiliants".
 

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