mercredi 12 mars 2014

Mirande. L'hommage à Nathalie, victime de la montagne

Des centaines de personnes se sont réunies hier après-midi au cimetière de Mirande pour assister aux obsèques civiles de Nathalie Marcadier, tuée accidentellement samedi, dans les Hautes-Pyrénées, lors d’une sortie de ski de randonnée (lire nos précédentes éditions). Son décès brutal, à l’âge de 45 ans, a bouleversé son village de Labéjan, où elle vivait depuis une quinzaine d’années, mais aussi les communes de Saint-Jean-le-Comtal et Lasséran dont elle était la secrétaire de mairie.

Digne fille de son père

Le nom des Marcadier est intimement lié à l’histoire de Saint-Jean-le-Comtal. Jean Soenen l’a rappelé dans son éloge funèbre : «Lorsque je suis devenu maire de Saint-Jean-le-Comtal, en mars 1989, Nathalie était secrétaire de mairie stagiaire depuis quelques mois. Elle venait de prendre la succession de son père Claude qui occupait ce poste depuis 25 ans. Il était également instituteur ainsi que son épouse Lucette dans le cadre du regroupement pédagogique de Lasséran/Saint-Jean. Son frère Philippe était alors attaché lui aussi au service d’un syndicat intercommunal. Nathalie s’est donc inscrite dans une tradition familiale, celle des serviteurs de l’État.» Avec émotion, Jean Soenen évoque ce vendredi 7 mars à 17 heures, quand Nathalie a pris congé. «Je la sentais heureuse, elle m’a dit : je te souhaite un bon week-end, à mardi ! »

Passionnée de montagne

Ce week-end radieux, Nathalie devait le passer dans les Pyrénées, avec son compagnon. Depuis 3 ans, elle faisait partie du club de randonnée d’Ornézan où elle occupait le poste de secrétaire mais c’est dans un cadre privé qu’elle s’est lancé samedi matin, avec un petit groupe de randonneurs gersois, à l’assaut du pic de Barassé, au-dessus de Campan. La mort l’y attendait, à 1 800 mètres d’altitude.
«Elle aimait la montagne, en particulier le ski de randonnée», rappelle Michel Soriano. Le maire de Lasséran, très affecté, nous confiait hier matin : «Sur ce mandat, c’est la troisième secrétaire de mairie que je perds. Samedi, quand on m’a annoncé le décès de Nathalie, j’ai pensé tout abandonner, mais je me suis repris.» Michel Soriano continuera sa mission, en mémoire de sa secrétaire de mairie. «Il y avait deux personnes distinctes en Nathalie, décrit Jean Soenen, la secrétaire de mairie, plutôt réservée, et, beaucoup de ceux qui sont présents ici le savent, une amie fidèle, aimant la vie et la convivialité.» Qu’ils aient connu l’une ou l’autre, tous avaient les yeux rougis hier après-midi, à Mirande, en pensant à Lucette, la maman, à Philippe, le frère, et surtout à Margherita et Ernesto, les deux enfants de Nathalie. C’est à eux sans doute que Jean Soenen a voulu dédier ce message d’espoir, en citant Max Gallo :
«Il me paraît impossible que la quantité d’amour, d’affection, de créativité qui surgit de la vie humaine soit sans nécessité et retourne en poussière».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/12/1837144-l-hommage-a-nathalie-victime-de-la-montagne.html

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