Digne fille de son père
Le nom des Marcadier est intimement lié à l’histoire de Saint-Jean-le-Comtal. Jean Soenen l’a rappelé dans son éloge funèbre : «Lorsque je suis devenu maire de Saint-Jean-le-Comtal, en mars 1989, Nathalie était secrétaire de mairie stagiaire depuis quelques mois. Elle venait de prendre la succession de son père Claude qui occupait ce poste depuis 25 ans. Il était également instituteur ainsi que son épouse Lucette dans le cadre du regroupement pédagogique de Lasséran/Saint-Jean. Son frère Philippe était alors attaché lui aussi au service d’un syndicat intercommunal. Nathalie s’est donc inscrite dans une tradition familiale, celle des serviteurs de l’État.» Avec émotion, Jean Soenen évoque ce vendredi 7 mars à 17 heures, quand Nathalie a pris congé. «Je la sentais heureuse, elle m’a dit : je te souhaite un bon week-end, à mardi ! »Passionnée de montagne
Ce week-end radieux, Nathalie devait le passer dans les Pyrénées, avec son compagnon. Depuis 3 ans, elle faisait partie du club de randonnée d’Ornézan où elle occupait le poste de secrétaire mais c’est dans un cadre privé qu’elle s’est lancé samedi matin, avec un petit groupe de randonneurs gersois, à l’assaut du pic de Barassé, au-dessus de Campan. La mort l’y attendait, à 1 800 mètres d’altitude.«Elle aimait la montagne, en particulier le ski de randonnée», rappelle Michel Soriano. Le maire de Lasséran, très affecté, nous confiait hier matin : «Sur ce mandat, c’est la troisième secrétaire de mairie que je perds. Samedi, quand on m’a annoncé le décès de Nathalie, j’ai pensé tout abandonner, mais je me suis repris.» Michel Soriano continuera sa mission, en mémoire de sa secrétaire de mairie. «Il y avait deux personnes distinctes en Nathalie, décrit Jean Soenen, la secrétaire de mairie, plutôt réservée, et, beaucoup de ceux qui sont présents ici le savent, une amie fidèle, aimant la vie et la convivialité.» Qu’ils aient connu l’une ou l’autre, tous avaient les yeux rougis hier après-midi, à Mirande, en pensant à Lucette, la maman, à Philippe, le frère, et surtout à Margherita et Ernesto, les deux enfants de Nathalie. C’est à eux sans doute que Jean Soenen a voulu dédier ce message d’espoir, en citant Max Gallo :
«Il me paraît impossible que la quantité d’amour, d’affection, de créativité qui surgit de la vie humaine soit sans nécessité et retourne en poussière».
http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/12/1837144-l-hommage-a-nathalie-victime-de-la-montagne.html
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