mercredi 27 novembre 2013

Père infanticide à Toulouse : un homme «normal» face à un crime fou

Hospitalisé d’office lundi en fin de journée, l’homme accusé du meurtre de son fils ne s’est pas vraiment expliqué. Et sa personnalité n’est pas celle d’un homme violent.
Au-delà de l’horreur, les questions. Au lendemain de la mort du petit garçon de 4 ans, tué lundi au cœur de la nuit à Toulouse, beaucoup s’interrogent sur ce geste fou et sur l’homme soupçonné, le propre père de la victime. Âgé de 40 ans, David G. est depuis lundi soir entre les mains des équipes de soins de l’hôpital Marchant comme nous l’annoncions dès hier.
Cette décision médicale n’entraîne, pour l’instant, ni la fin de l’enquête, ni la fin des poursuites. En effet l’expert psychiatre mandatée, Geneviève Peresson, a estimé la garde à vue incompatible en raison du danger «pour lui-même et autrui» du suspect. Mais l’expert a pris le soin de ne pas se prononcer sur l’état de cet homme au moment du drame. Une précaution qui laisse des poursuites possibles, surtout si cet homme retrouve son esprit.

Marijuana et, ou, drogue de synthèse

Aussi incroyable que cela puisse paraître, cet ambulancier sans histoire qui voulait ouvrir une salle d’arts martiaux vietnamien - il est ceinture noire 4e dan de Vo Thuat - n’a jamais fait parlé de lui avant la nuit tragique. Inconnu du fichier police STIC, service de traitement des infractions constatées, son casier judiciaire est vierge. Il n’a jamais été hospitalisé pour des problèmes de comportement. «Inconnu de tout le monde», glisse un proche du dossier.
Du côté des enquêteurs qui essayent de reconstituer sa vie, aucune mauvaise surprise pour l’instant. Même s’il s’en est défendu face aux policiers, David G consommerait de la drogue. Est-ce là l’explication ? Une décompensation après avoir fumé de la marijuana est possible. Les enquêteurs pensent davantage à la consommation d’une drogue de synthèse. Seuls les résultats des analyses, qui pourraient prendre du temps, permettront d’éclairer cette partie importante de l’enquête.
Aujourd’hui, le parquet de Toulouse va ouvrir une information judiciaire. Probablement pour «homicide aggravé sur mineur de moins de 15 ans, crime puni de la réclusion criminelle à perpétuité. Philippe Colson, doyen des juges d’instruction, va être saisi. Il aura la charge de progresser dans la compréhension de l’incompréhensible.
Comprendre comment un homme que ses voisins décrivent comme «normal» a ainsi pu basculer. Séparé depuis juillet 2012 de la mère de la petite victime, il a été décrit par une ancienne petite amie croisée pendant l’été comme «plutôt gentil». Loin de l’individu en furie avec lequel les policiers ont dû littéralement se battre avant d’enfin le maîtriser. Un homme aujourd’hui soupçonné d’avoir tué son propre fils, dans une scène dont la violence effraie tous les témoins du crime.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/27/1762011-pere-infanticide-toulouse-homme-normal-face-crime-fou.html

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