mardi 24 septembre 2013

Accident de chasse à Galapian (47) : le village pleure un de ses enfants

Ils voulaient chasser le faisan. Un voisin leur avait d’ailleurs dit en avoir aperçu un dans les parages. Alors après avoir déjeuné ensemble, Jordan Lenozy et son père ont pris la route qui conduit au lac de Ganet, à Galapian. C’est là, alors que les deux hommes avaient fini de se préparer, que le plus jeune est décédé d’un coup de fusil accidentellement parti de sa propre arme.
Cette hypothèse est en tout cas celle que privilégient les gendarmes en charge d’enquêter sur ce drame qui, depuis dimanche, a englouti le village de Galapian, où la victime avait presque achevé la rénovation d’une maison, sous une vague d’émotion.

Car Jordan Lenozy, 29 ans, était comme on dit, un enfant du village, le fils de l’employé municipal. « Il jouait au rugby, mais avait été contraint d’arrêter quand il s’est engagé dans l’armée. Il travaillait maintenant dans un garage comme mécanicien. La mécanique, c’était d’ailleurs sa passion. C’était un garçon jovial, sympathique, toujours un sourire accroché au visage. La veille du drame, samedi soir, il avait fêté l’anniversaire d’une copine avec d’autres jeunes du village », témoigne Pierre Lapeyre, le maire de la commune.
Le parquet d’Agen a indiqué hier qu’une autopsie du corps du défunt allait être pratiquée mercredi, à l’institut médico-légal de Bordeaux, afin d’établir les causes d’un décès sur lequel le père de la victime a eu des difficultés à s’exprimer. En raison d’une immense douleur d’abord, mais aussi parce que l’homme tournait le dos à son fils quand le coup de feu a claqué dimanche après-midi.
« Il n’arrive pas à refaire surface. Il ne cesse de pleurer… » expliquait encore le maire au sujet de son employé communal, que les gendarmes ont entendu dans le cadre de l’enquête. Toujours sur le terrain de l’investigation, l’arme, un fusil avec deux canons superposés, a été saisie en vue d’une expertise.
« C’est un drame encore plus douloureux en raison de l’âge de la victime », résumait au nom de tous les chasseurs Michel Auroux, président de la fédération de chasse de Lot-et-Garonne. « Les accidents de chasse ont souvent des conséquences dramatiques… Un coup peut partir accidentellement si un fusil tombe au sol sur la crosse… C’est la deuxième fois qu’un chasseur trouve la mort depuis mon arrivée à la présidence de la fédération. De strictes précautions sont nécessaires lors du maniement des armes. Des précautions que nous enseignons lors de la préparation au permis de chasse, avec des séances de chargement, déchargement, de montage et démontage des armes. »

http://www.sudouest.fr/2013/09/24/le-village-pleure-un-de-ses-enfants-1177945-3603.php

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