Le 27 octobre 2011, un homme de quarante ans, surveillant à la maison d’arrêt de Strasbourg, avait été mis en examen pour violences avec arme avec la circonstance aggravante d’agression en raison de la race.
Deux jours plus tôt, il avait pris part, dans le quartier de Neudorf, à une violente altercation avec deux jeunes musiciens. L’un a été blessé au doigt, l’autre au poignet, par un coup de serpette. Le surveillant avait expliqué qu’il portait cette arme sur lui pour enlever des autocollants qui « pollu[ai]ent son quartier ».
Dès sa garde à vue, le quadragénaire avait assuré avoir agi par légitime défense.
Une information judiciaire avait été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de la rixe.
Suite à ces faits, le surveillant, soumis à un contrôle judiciaire, avait demandé à être muté hors d’Alsace. Depuis plusieurs mois, il avait effectivement quitté Strasbourg pour la Dordogne mais « il ne supportait pas les charges qui pesaient contre lui et en particulier le caractère raciste qui lui était reproché », indique son conseil Me Michaël Wacquez. « Il a sombré dans une grave dépression », poursuit l’avocat, qui précise que l’instruction avait été clôturée il y a peu.
Hospitalisé d’office dans un établissement psychiatrique de Dordogne, le quadragénaire a mis fin à ses jours vendredi. Il avait récemment demandé à revenir dans la région.
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/ville-de-strasbourg
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire