«Le 28 juin prochain, Me Éric Aubry devait faire visiter le Tarn, Cordes et la cathédrale Sainte-Cécile aux notaires du Grand Sud-Ouest. C’est lui qui avait organisé la journée. Par deux fois, quand je suis venu à Albi, il m’avait emmené à la cathédrale. Hélas, cette fois, c’est pour lui que nous y serons, le pauvre !», se désole Me Jean Cathala, président de la chambre interdépartementale des notaires de la Haute-Garonne, de l’Ariège, du Tarn et du Tarn-et-Garonne.
C’est la consternation au sein des 315 membres de la corporation dans les quatre départements, et aussi parmi tous ceux, familles, proches, amis ou clients qui l’appréciaient. Tous ont rendez-vous, ce mardi à 14 h 15, en la cathédrale Sainte-Cécile, pour rendre un dernier hommage à Me Éric Aubry, décédé vendredi après-midi, des suites d’un accident de la circulation. Vice-président de la chambre interdépartementale et président délégué depuis 2011 pour le ressort du tribunal d’Albi, où il avait sa propre étude place Jean-Jaurès, Me Éric Aubry n’avait que 41 ans, ce qui ajoute encore à la tristesse générale. Il y a celle des confrères, mais Me Antoine Fabre pense surtout, à celle, immense, de l’épouse et des deux petites filles du disparu, Muriel, Charlotte et Capucine, et à ses parents, Me Jean-Paul Aubry, à qui il avait succédé, et à sa femme. Notaire à Graulhet, Me Antoine Fabre a une raison particulière d’être «touché par ce drame. Éric et moi avions fait nos études ensemble, DESS à l’Université des sciences sociales de Toulouse puis diplôme supérieur de notariat. Je le revois encore, à la fac, lisant les résultats sportifs avant l’arrivée du prof. Il adorait en effet le foot, qu’il avait pratiqué à l’université. C’était un ami. C’est un choc. Éric était quelqu’un de bien, loyal, consciencieux, voire un peu stressé, attentif à tout, pour qui tous les dossiers importaient. Il allait au fond des choses. Ce grand connaisseur du marché immobilier était constructif, toujours optimisme, même dans cette période grise. Il avait une belle étude. Il était dynamique, mais dans la discrétion. Cette réussite n’était pas ostentatoire. Il exerçait son métier avec humilité, préférant la diplomatie au conflit, ce qui ne l’empêchait pas de défendre avec fermeté ses points de vue juridiques. Cette fonction bénévole au sein de la chambre, il l’avait acceptée pour rendre service.»
«Un notaire émérite»
«Il était très accessible, très disponible, très agréable, toujours souriant», se souvient, émue aux larmes, Magali Dangel, la secrétaire de la chambre.«Il s’était investi énormément à la chambre. C’était un notaire émérite, qui prenait ses responsabilités. Il poursuivait une carrière brillante. C’était un des jeunes qui montent. Il avait de l’avenir dans la profession», abonde Me Cathala, de vingt ans son aîné, pour qui «Me Éric Aubry laissera un grand vide».
http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/11/1647450-albi-notaires-pleurent-eric-aubry-suite-accident-mortel.html
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