MyTF1News : Vous êtes un ardent défenseur de la
cause des enfants. Quelle réaction avez-vous eu en apprenant l'histoire de ces
deux
petits garons de Pavillons-sous-Bois qui dormaient à la cave ?
André Vallini, sénateur PS de l'Isère : Ce fait divers est horrible. L'opinion publique en est bouleversée. Heureusement. Hélas, cette émotion retombera dans un jour ou deux, et on ne parlera plus du calvaire de ces deux petits garçons. Or, quand on prend les choses dans le temps on s'aperçoit qu'il y a beaucoup d'affaires semblables. On ne dispose pas, et c'est un problème, de statistiques suffisamment fiables sur la maltraitance des enfants, mais les experts s'accordent à dire que tous les jours, un a deux enfants meurent sous les coups de leur parents chaque année en France. C'est énorme et insupportable. Il s'agit d'un phénomène grave de société et de santé publique.
André Vallini, sénateur PS de l'Isère : Ce fait divers est horrible. L'opinion publique en est bouleversée. Heureusement. Hélas, cette émotion retombera dans un jour ou deux, et on ne parlera plus du calvaire de ces deux petits garçons. Or, quand on prend les choses dans le temps on s'aperçoit qu'il y a beaucoup d'affaires semblables. On ne dispose pas, et c'est un problème, de statistiques suffisamment fiables sur la maltraitance des enfants, mais les experts s'accordent à dire que tous les jours, un a deux enfants meurent sous les coups de leur parents chaque année en France. C'est énorme et insupportable. Il s'agit d'un phénomène grave de société et de santé publique.
Il y a eu dysfonctionnement, c'est une évidence
MyTF1News :
L'enquête a montré que les enfants de Pavillons-sous-Bois étaient suivis par les
services sociaux et que plusieurs demandes de placement avaient été faites.
Y-a-t-il eu dysfonctionnement ?
A.V. : Je ne me prononcerai pas dans le détail sur cette affaire car je n'ai pas accès au dossier. Mais il va falloir savoir pourquoi ces enfants n'ont pas fait l'objet d'un suivi plus approfondi et pourquoi ils n'étaient pas placés eux-aussi, puisque leur frère aîné l'était déjà. Il est évident que la Justice et les services sociaux du Conseil général de Seine-Saint-Denis étaient alertés des problèmes dans cette famille. Donc il y a eu des dysfonctionnements. C'est une évidence. Lesquels exactement ? L'enquête le dira.
A.V. : Je ne me prononcerai pas dans le détail sur cette affaire car je n'ai pas accès au dossier. Mais il va falloir savoir pourquoi ces enfants n'ont pas fait l'objet d'un suivi plus approfondi et pourquoi ils n'étaient pas placés eux-aussi, puisque leur frère aîné l'était déjà. Il est évident que la Justice et les services sociaux du Conseil général de Seine-Saint-Denis étaient alertés des problèmes dans cette famille. Donc il y a eu des dysfonctionnements. C'est une évidence. Lesquels exactement ? L'enquête le dira.
Dans toutes ces affaires, il y a toujours des
dysfonctionnements. Mais rien ne doit être laissé à la responsabilité de la
fatalité. La fatalité n'existe pas dans ce domaine. Il faut que tout le monde,
les services sociaux, la justice, les policiers, les éducateurs sociaux, les
médecins libéraux ou de médecine ... se remettent en cause. Je dis cela aussi
pour moi-même car je suis président du Conseil général de l'Isère et il y a
quelques années j'ai été confronté à un fait divers terrible : un bébé mort dans
son lit de faim et de soif, par abandon de sa mère toxicomane. Nous sommes tous
co-responsables. Y compris les voisins de ces familles qui hésitent à dire ce
qu'ils ont vu ou pensent avoir vu.
A lire aussi : Pavillons-sous-Bois
: les enfants étaient suivis par un éducateur
MyTF1News : C'est pour cela que vous organisez un colloque sur la maltraitance des enfants le 14 juin au Sénat ?
A.V. : C'est pour qu'il y ait une prise de conscience générale de l'opinion publique et des pouvoirs publics. Dans un pays moderne et développé comme l'est la France en 2013, on ne doit pas supporter que des enfants soient maltraités ou tués par leurs parents. L'objectif de ce colloque est qu'il débouche sur des mesures concrètes à soumettre au gouvernement pour qu'ils les transforment en lois. Mais il faut aussi entretenir la mobilisation. C'est pourquoi je vais demander à cette occasion que la maltraitance soit déclarée grande cause nationale en 2014 pour que tout le monde soit mobilisé et que des campagnes de prévention et d'information soient menées partout : dans les écoles, les bus, les cabinets médicaux... comme on le fait pour l'alcool au volant.
MyTF1News : C'est pour cela que vous organisez un colloque sur la maltraitance des enfants le 14 juin au Sénat ?
A.V. : C'est pour qu'il y ait une prise de conscience générale de l'opinion publique et des pouvoirs publics. Dans un pays moderne et développé comme l'est la France en 2013, on ne doit pas supporter que des enfants soient maltraités ou tués par leurs parents. L'objectif de ce colloque est qu'il débouche sur des mesures concrètes à soumettre au gouvernement pour qu'ils les transforment en lois. Mais il faut aussi entretenir la mobilisation. C'est pourquoi je vais demander à cette occasion que la maltraitance soit déclarée grande cause nationale en 2014 pour que tout le monde soit mobilisé et que des campagnes de prévention et d'information soient menées partout : dans les écoles, les bus, les cabinets médicaux... comme on le fait pour l'alcool au volant.
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