Alors que
les dernières analyses ADN pratiquées dans le cadre de l'affaire Grégory n'ont
rien donné de probant, Jean-Marie et Christine Villemin, les parents du
garçonnet ont fait part de leur "immense déception", a déclaré mercredi leur
avocat, Me Thierry Moser. "Immense déception pour les parents de Grégory dans la
mesure où les chances de parvenir à la manifestation de la vérité s'éloignent",
écrit l'avocat mulhousien dans un communiqué.
Cependant, "le combat judiciaire est loin d'être terminé". Car
il reste selon lui "des pistes à creuser et des investigations à réaliser" en
évoquant des pistes "techniques et extra-techniques". "Nous sommes plus que
jamais dans un esprit de combativité, et nous avons le sentiment que c'est
également le cas du procureur général et de la chambre d'instruction", a déclaré
à Me Moser, en considérant que "la guerre n'était pas perdue".
Des parents "tristes mais combatifs"
Les parents de Grégory Villemin sont "tristes, mais combattifs
et leur enfant, Grégory, mérite qu'on continue", a encore indiqué l'avocat. Il y
a "toujours un espoir dans la mesure où le dossier n'est pas fermé. Mais, d'un
point de vue scientifique, l'espoir s'éloigne" de trouver le meurtrier, a-t-il
pourtant reconnu.
Par ailleurs, l'absence sur les scellés d'ADN de Bernard
Laroche, un temps suspecté de l'assassinat de l'enfant, "confirme à nouveau,
s'il en était besoin, l'innocence" de ce cousin de la famille, assassiné par le
père du petit Grégory, a dit mercredi l'avocat de la famille Laroche, Me Gérard
Welzer. "
"Un gâchis judiciaire"
"Il y a eu trois victimes dans ce dossier. D'abord Grégory
Villemin et sa famille, d'autant qu'on ne connaît pas les conditions de sa mort.
Ensuite, Bernard Laroche: accusé à tort, emprisonné, libéré, puis assassiné.
Enfin la justice, discréditée par les ratés de l'enquête", a dit Me Gérard
Welzer. Pour l'avocat la famille Laroche, "c'est un gâchis judiciaire, car
aujourd'hui malheureusement, on ne connaît pas la vérité".
Bernard Laroche, 29 ans, le cousin de Jean-Marie Villemin,
avait été le premier suspect du meurtre de Grégory Villemin. Il a été tué d'un
coup de carabine par Jean-Marie Villemin, le 29 mars 1985 à son domicile
d'Aumontzey dans les Vosges.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire